Pourquoi des primes «quand le système de santé va mal», se questionne un spécialiste

Le président du Conseil pour la protection des malades (CPM) doute de la pertinence des primes octroyées par Québec aux administrateurs des Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) «quand le système de santé va mal».
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«On peut aller voir du côté de l’administration et on n’a pas vu beaucoup de coupes», a mentionné le président Paul Brunet, sur les ondes de LCN.
Vendredi, les CISSS et les CIUSSS de la province devaient fournir à Santé Québec un plan pour un retour à l’équilibre budgétaire. Le déficit anticipé est de 1,5 milliard de dollars.
Dans ce contexte, le président du CPM, Paul Brunet, a mis au défi Santé Québec de s’attaquer aux primes des cadres et des administrateurs.
«Dans un seul CISSS, j’ai trouvé 65 M$ de primes et de bonis donnés aux cadres et aux administrateurs, des frais de déplacement pour près de 10 M $. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui a regardé ça et qui a questionné ça ? […] C’est près d’un milliard de dollars juste en bonis, si on fait le tour des 34 CISSS et CIUSSS», a-t-il expliqué.
Revoir les pratiques
Celui qui est également avocat doute des indicateurs de performance des cadres.
«Il y a des coupes qui peuvent se faire dans les bonis, a estimé M. Brunet. Pourquoi [offrir] des bonis? Est-ce que le réseau s’est amélioré ? Pourquoi on continue de donner des bonis aux administrateurs, alors que le réseau de la santé n’a probablement jamais été si mal en point ?»
Paul Brunet soutient que les cadres et les administrateurs doivent revoir leur façon de faire pour éviter que les soins aux patients paient le prix.
«Je mets au défi Santé Québec d’aller voir les chiffres que soumettent les PDG des CISSS et des CIUSSS», a-t-il mentionné.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.